Les personnes vivant avec handicap ont encore manifesté devant le palais du peuple à Kinshasa, lundi dernier, pour réclamer l’amélioration de leurs conditions socio-professionnelles. Ayant été informé de leur présence, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, est allé à leur rencontre, en compagnie de tous les membres de son bureau.
Une délégation a été invitée à faire l’économie de leur memorandum. Les manifestants ont déploré le fait que leurs conditions socio-professionnelles continuent de se détériorer malgré la création, depuis 5 ans, d’un ministère leur dédié au sein du gouvernement. Ils ont aussi déploré la non-application des lois portant protection de leurs droits.
Cette situation empêche, selon les PVH, leur ministère à produire des résultats palpables dans ce secteur. Les manifestants ont sollicité l’implication de l’Assemblée nationale pour l’organisation d’une table ronde consacrée à la problématique de leurs conditions de vie.
Le président de l’Assemblée nationale a, pour sa part, dit être éploré de voir qu’au 21ème siècle, « l’on continue de prendre des personnes vivant avec handicap pour des invalides alors qu’ils sont nombreux à être détenteurs des diplômes universitaires ». Vital Kamerhe leur a promis l’implication de son institution pour premièrement faire respecter la loi portant promotion des droits des personnes vivant avec handicap qui consacre, notamment un quota de 5% d’emplois dans le secteur public et 3% dans le secteur privé. Cela devrait donner une indépendance financière à cette catégorie des congolais et diminuer ainsi le taux de mendicité.
Le président Vital Kamerhe a évoqué la nécessité de mettre en place un lobbying sous l’accompagnement de l’Assemblée nationale, afin de matérialiser ce qui est déjà mis sur papier.
D’autre part, il a promis son accompagnement pour que le ministère de la Fonction publique tienne compte de 60% d’emplois réservés aux personnes vivant avec handicap au sein du Secrétariat général du ministère leur dédié.
James Arjoun M.