La ville de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, fait face ces derniers temps à une montée exponentielle de cas d’incendies. Il ne se passe pas deux jours sans qu’un cas d’incendie ne soit enregistré dans cette ville de l’Est de la République démocratique du Congo.
Cette situation ne laisse aucun habitant de ce coin du pays indifférent. Si les uns lient ces différents drames au manque de services anti-incendie et de matériel adéquat, les autres pointent du doigt le nouveau gouvernement provincial.
Dans un entretien accordé, mercredi, à Actu30.cd, le député provincial Ananie Lunanga a déploré le fait que cette situation est prise comme le cadet de soucis du gouvernement provincial.
Selon cet élu de la ville de Bukavu, pendant que des familles perdent chaque jour leurs proches et des biens matériels, l’exécutif provincial est plus qu’observateur, au lieu de trouver des pistes de solutions.
Après près d’un mois depuis l’investiture du gouvernement dirigé par Jean-Jacques Purusi, cet élu a révélé qu’aucune initiative n’est faite dans ce sens pour arrêter ce phénomène d’incendies dans la ville.
L’élu de Bukavu a déploré le fait que l’exécutif provincial ne s’investisse pas suffisamment pour trouver des solutions à ce problème. Le député provincial Ananie Lunanga s’est interrogé sur la capacité du nouveau gouvernement provincial à anticiper ce genre de problèmes.
« Que le gouverneur se réveille un peu. Trop, c’est trop ! Il faut arrêter ce qui se passe à Bukavu », a-t-il lâché.
Et d’ajouter : « Jusqu’à quand allons-nous continuer à compter des morts et les pertes en biens matériels ? Ailleurs, vous êtes investis aujourd’hui et demain vous avez des solutions même provisoires, mais chez nous, c’est silence radio. La ville de Bukavu va disparaître monsieur le gouverneur, réveillez-vous ».
Pour cet élu de Bukavu, il est impérieux pour les dirigeants de mettre en place un plan spécifique sur la gestion des sources d’énergie au sein des ménages.
Pour clore, le député Ananie Lunanga a promis d’user de sa casquette d’élu de cette ville pour exiger l’interpellation du gouverneur à l’Assemblée provinciale si rien n’est fait jusqu’au mois de septembre prochain.
Joseph Mwema/Sud-Kivu