Au cours d’une conférence de presse, ce jeudi, à Kinshasa, le sénateur Jonas Mukamba a d’un ton ferme décrié la situation qui prévaut à l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).
Pour cet élu des élus de l’Équateur, cette crise au sein du parti présidentiel met en péril le régime.
« Je peux affirmer que les efforts à fournir pour garder longtemps le pouvoir demandent beaucoup plus d’intelligence et sagesse qu’il en fallait pour y accéder. Malheureusement, le spectacle désolant que nous livrent publiquement et sans gêne certains cadres de I’UDPS ces dernières semaines en s’attaquant à la Direction de leur parti juste après la sortie du gouvernement Suminwa, met en peril la survie du régime », a-t-il déclaré.
À en croire le patriarche, au moment où le pays est agressé, l’urgence serait de se ranger derrière les efforts du président de la République.
« Aussi, pour un pays en guerre, l’urgence ne devrait pas être l’implosion du parti présidentiel, mais plutôt s’occuper de la mobilisation de nos populations sur l’insécurité qui sévit maintenant à l’Est de notre pays, tout comme pour le vivre-ensemble et l’amélioration des conditions sociales de nos populations et non se battre pour des raisons de positionnements personnels qui feront de notre chef de l’Etat la seule victime à moyen terme », a soutenu le sénateur J. Mukamba.
Et de poursuivre : « Je me vois en droit non seulement de lever le ton devant les situations qui vont mal, mais aussi et surtout de demander dès ce jour, aux cadres de I’UDPS de cesser toutes attaques internes mises sur la place publique, de se comporter en véritables membres mûrs d’un grand parti, car le déchirement interne est le seul de coup de marteau auquel ne survit aucun régime. Qu’ils n’oublient pas que le pouvoir politique est comme le feu, il réchauffe mais quand on s’y approche trop, il brûle ».
Jonas Mukamba sollicite donc auprès de la « haute autorité du parti, l’amabilité de pouvoir sonner la fin de cette malheureuse recréation, car c’est son image en premier qui en sort ternie, sans parler de celle de l’Union Sacrée de la Nation et de tout le peuple congolais qui croit en sa vision ».
Il faut rappeler que depuis quelques semaines, la crise de leadership persiste à l’UDPS. Le camp Eteni Longondo accuse Augustin Kabuya de centraliser la gestion du parti. De son côté, le SG a rejeté toutes ces allégations.
James Arjoun M.