Dans une déclaration faite ce vendredi 30 août à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, des mouvement citoyens et forces vives expriment leur désapprobation au déploiement des troupes Kenyane, sous le label de la Mission des Nations-unies pour la stabilisation de la RDC (MONUSCO).
Ces organisations dont la LUCHA reprochent aux troupes Kenyanes de n’avoir pas suffisamment appuyé les FARDC lors de leur déploiement en RDC comme mission de l’EAC pour lutter contre les rebelles du M23/RDF.
« Nous pouvons dire que c’est grâce aux forces Kenyanes de l’EAC que le M23 a pu s’organiser pour attaquer une grande partie du territoire de Rutshuru et M23. Suite à cela, la présence de la troupe Kenyane sous le label de la MONUSCO serait tromper la population congolaise » lit-on dans cette déclaration.
Ces mouvements évoquent aussi, derrière cette position, l’attitude du président Kenyan, William Ruto, qui ne chercherait qu’à laver Paul Kagame.
Pour ce faire, ils décrétent une journée ville morte pour le lundi 2 septembre, jour de la rentrée des classes, dans ville de Goma afin de dire non à ce redéploiement ainsi qu’à l’incertitude sécuritaire et tueries en répétition dans la capitale du Nord-Kivu.
En réaction à cet appel, le maire de la ville de Goma, le commissaire Supérieur principal Faustin Kamand, interdit cette manifestation. Il demande aux initiateurs de se constituer en un groupe de 5 pour déposer leur mémorandum à qui de droit.
Il appelle, par ailleurs, les élèves, les parents et toute autre personne à vaquer librement à leurs occupations, tout en instruisant les services de sécurité au maintien de l’ordre.
Pour rappel, c’est le 25 août dernier que l’armée Kenyane a annoncé le déploiement de la première troupe de son contingent en RD Congo pour une mission de maintien de la Paix.
Esaïe Tsongo/Goma