Dans une déclaration faite jeudi 5 septembre à Kinshasa, le parti politique ENVOL de Delly Sesanga condamne les incidents survenus dans la nuit de dimanche à lundi à la prison centrale de Makala (Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa), ayant occasionné la mort d’une centaine de personnes.
D’après cette déclaration lue par Rodrigue Ramazani, porte-parole de cette formation politique de l’opposition, cet énième épisode de violence, sous l’administration de l’actuel président de la République, constitue une violation flagrante des droits de l’homme, s’apparentant sans équivoque à un crime contre l’humanité.
« ENVOL exprime ainsi son indignation face aux exécutions sommnaires survenues dans la nuit du 1er au 2 septembre à la prison centrale de Makala, ayant causé la mort tragique de 129 personnes, selon les chiffres officiels et plus selon d’autres sources. À cela s’ajoutent des femmes violées, des blessés graves, ainsi que des dégâts matériels, aggravant encore le bilan effroyable de ce drame. Cet événement tragique illustre le chaos et l’anarchie du régime au pouvoir ainsi que de son incapacité chronique à gérer les crises. Le carnage sous le régime de Félix Tshisekedi est un fait susceptible de constituer un crime contre l’humanité supplémentaire », lit-on dans cette déclaration.
Par ailleurs, ENVOL dénonce les restrictions imposées aux familles des détenus qui sont privées de la possibilité d’apporter de la nourriture à leurs proches. Ce parti politique exige l’ouverture d’une enquête internationale indépendante afin de faire toute la lumière sur ces incidents pour que les responsables soient « sévèrement » punis.
Par ailleurs, le parti de Delly Sesanga réitère son appel à la construction de nouvelles prisons et à la rénovation des infrastructures carcérales existantes, dans le cadre d’une « vraie » politique pénitentiaire comme présentée dans leur projet de refondation du Congo.
Josué Bengbazo