À travers un message publié sur son compte X, l’opposant Moïse Katumbi appelle à une enquête « sérieuse pour faire éclater la vérité sur les incidents qui ont eu , dans la nuit de dimanche à lundi, à la prison de Makala (Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa).
Le président du parti politique Ensemble pour la République dénonce par ailleurs la faim, la maladie et le manque total d’hygiène qui caractérisent cette maison carcérale.
« L’indignation face à l’aveuglement des dirigeants est criante ! Depuis sa libération, Stany Bujakera n’a cessé d’alerter courageusement sur les conditions inhumaines dans la prison de Makala. La surpopulation, la faim, la maladie, le manque total d’hygiène ont été dénoncés, images à l’appui. Mais les pouvoirs publics ont préféré ignorer ces avertissements. Le pire est finalement arrivé : plusieurs dizaines de prisonniers ont été abattus comme des animaux dans une barbarie insupportable.
Un vice-ministre a eu l’indécence d’annoncer deux morts. Il doit démissionner. Aujourd’hui, son supérieur évoque 129 victimes, dont 24 tués par balles, sans compter les viols et les blessés. Qui devons-nous réellement croire dans cette cacophonie de mensonges ? J’appelle à la mise en place d’une Commission d’enquête sérieuse associant la MONUSCO et des représentant des ONG de droits de l’homme pour faire éclater toute la lumière sur ce massacre. Ce carnage aurait pu être évité si les dirigeants avaient écouté les conseils. Ils portent une part de responsabilité écrasante dans cette horrible tragédie », écrit Moïse Katumbi.
Il faut noter que d’après le Gouvernement central, le bilan provisoire de l’évasion à la prison de Makala est de 129 personnes tuées et 59 autres blessées.
James Arjoun M.