Détenu depuis près de deux semaines à l’Agence nationale de renseignements (ANR), l’ancien candidat à la présidentielle de 2023, Seth Kikuni, annonce une plainte contre l’administrateur général de ce service de sécurité pour des exactions qu’il aurait subies.
À en croire maître Ramazani Shabani, un des membres du Collectif d’avocats du président du parti Piste, l’ANR a bafoué toutes les règles juridiques internationales et la constitution de la RDC.
« Notre client nous a confié avoir été sérieusement agressé physiquement le jour de sa détention devant ses camarades avec qui il a été arrêté. L’ANR a donc foulé aux pieds tout arsenal juridique international ainsi que les articles 16, 18 alinéa 5, 60 et 61 de la constitution. En violation des prescrits des articles 18 et 60 de la constitution, monsieur Kikuni a été séquestré par l’ANR pendant plus de 12 jours dans plusieurs bureaux et cachots différents alors qu’il n’a été interrogé qu’une seule fois », a-t-il déclaré à Actu30.cd ce dimanche.
Cet avocat a souligné que l’état de santé de son client reste préoccupant et nécessite une prise en charge médicale « sérieuse et urgente ». Arrêté le lundi 2 septembre dernier, Seth Kikuni a été auditionné au Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe vendredi.
Mechack Wabeno