Le Fonds national de réparation des victimes de violences sexuelles liées aux conflits (FONAREV) a dépêché une délégation de ses agents dans la province du Kasaï-Central pour soutenir la Cour militaire dans l’organisation de ces sessions foraines à Nkongolo Monji, une entité touchée par les affaires Kamuena Nsapu, a-t-on lu dans une note parvenue à la rédaction d’Actu30.cd.
Prévues du 30 septembre au 14 octobre 2024, ces audiences concernent des dossiers en appel relatifs aux violations massives des droits humains, impliquant des crimes graves commis dans un contexte de conflit.
Pour surmonter les défis logistiques quant à l’organisation de ces sessions, le FONAREV a passé des jours de préparatifs et de coordination avec les autorités locales. Il a fourni un appui technique et logistique pour permettre à la Cour militaire d’assurer le bon déroulement des audiences et garantir aux victimes l’accès à la justice, en vue de la restauration de leur dignité et l’ouverture d’une voie vers des réparations concrètes.
Le FONAREV se félicite de l’impact significatif de la tenue de ces audiences foraines qui ont permis de sensibiliser la population de Nkongolo Monji et de renforcer la confiance des victimes dans le processus de justice, d’une part, mais aussi de concourir à la lutte contre l’impunité dans cette localité meurtrie du Kasaï Central.
Par ailleurs, cette institution qui milite pour la réparation des victimes à travers le pays, espère tirer les leçons de cette intervention à Nkongolo Monji pour améliorer ses futures missions dans d’autres provinces, afin de continuer à apporter un soutien concret et efficace aux sinistrés qui réclament justice et réparation.
Il faut noter que la séance, présidée par le premier président de la Cour militaire, a été marquée par de vifs échanges entre les avocats des victimes et ceux des prévenus.
Si la défense a tenté de remettre en question la validité des preuves, en invoquant notamment l’absence d’actes de décès ou de constats officiels de destruction, les avocats des victimes ont rappelé que ces crimes s’étaient déroulés dans un contexte d’insécurité extrême, où la collecte de preuves était quasiment impossible en raison du chaos ambiant et de l’absence de toute autorité étatique. La conclusion des audiences est prévue pour le 14 octobre 2024.
Corneille Lubaki