Au moins, 120 détenus sont décédés dans la prison centrale de la ville de Beni, communément appelée Kangbayi depuis le début de cette année. Ce chiffre a été livré mercredi 27 novembre par des autorités pénitentiaires au cours d’un atelier organisé par la MONUSCO sur la problématique de décès au sein de cette prison centrale de Beni.
Parmi les principales causes de cette mortalité élevée, les autorités pénitentiaires ont noté, entre autres, la malnutrition, la prise en charge médicale qui n’est pas toujours efficiente, la récurrence de certaines maladies telles que la tuberculose, l’hypoglycémie, l’anémie, le paludisme, la détresse respiratoire et la déshydratation, mais aussi la surpopulation.
Pour mettre fin à cette série de morts au sein de cette maison carcérale, Tsongo Makelele, directeur de la prison de Beni, a proposé le désengorgement, l’identification des cellules à aménager selon les catégories, l’extension de la prison avec construction de nouvelles cellules, ainsi que le recyclage du personnel.
Il sied de noter que la prison centrale de Beni, qui a une capacité d’accueil de 250 détenus, héberge actuellement 1500 détenus et condamnés, soit plus de 600% de sa capacité habituelle.
Anderson Shada Djuma/Beni