À travers un communiqué publié lundi dernier, les syndicats des magistrats de la République démocratique du Congo, notamment SYNAMAC et SYMCO dénoncent plusieurs irrégularités dans l’organisation des états généraux de la justice.
Tout en rappelant les objectifs de ces états généraux, entre autres, d’évaluer la mise en œuvre de la politique nationale de réforme de la justice, de poser le diagnostic « sans complaisance » du fonctionnement du secteur de la justice et d’identifier les actions à entreprendre pour une bonne administration de la justice, ces syndicats notent que ces assises relèvent plusieurs irrégularités, parmi lesquelles :
- Le Conseil supérieur de la magistrature, organe de gestion du pouvoir judiciaire, et les autres acteurs majeurs de la justice n’ont pas été associés dans l’organisation des présents travaux ;
- La pléthore de participants estimée à plus de 3.500, dont la majorité se recrute parmi les étudiants et les militants des partis politiques ;
- La très faible prise en charge des participants, en particulier les magistrats venus de provinces;
- Le fonctionnement occulte du secrétariat technique, dont les membres ne sont pas connus des participants ;
- La sélection intéressée et orientée des intervenants et des thèmes développés en panels; et
- Le temps des travaux en ateliers réduit à un seul jour, risque de rendre superficiels les débats.
Tout en saluant la tenue de ces assises, les syndicats des magistrats de la RDC disent avoir constaté « avec amertume » la théâtralisation de leur déroulement et redoutent que les objectifs poursuivis ne soient pas atteints.
Josué Bengbazo