Dans une déclaration commune ce mercredi 20 novembre 2024, à Kinshasa, des leaders de l’opposition ont exprimé leur opposition à l’idée de changer ou réviser la constitution.
Dans cette déclaration, ils affirment qu’aucune disposition de la loi mère n’empêche le président de la République de multiplier les actions pour le bien-être de la population congolaise et la sécurisation du pays.
« Aucune disposition de la constitution n’empêche monsieur Tshisekedi Tshilombo d’améliorer les conditions sociales du peuple congolais, notamment en garantissant une rémunération décente pour nos militaires, policiers, enseignants, médecins et autres fonctionnaires de l’Etat ; en donnant à la population l’accès à l’eau potable, à l’électricité et à des soins de santé de qualité en stabilisant le taux de change ; en construisant et en réhabilitant les routes ; en régulant la circulation routière pour contenir les embouteillages ; en récupérant
Bunagana et la centaine d’autres localités occupées par le M23 ; en mettant fin à la guerre à l’Est ainsi qu’à l’insécurité généralisée dans le pays », indique ce document lu en partie par Emmanuel Shadari, secrétaire permanent du Front commun pour le Congo (FCC).
Ils dénoncent , par ailleurs, ce qu’ils qualifient de « mensonge » sur les propos tels que « la constitution a été écrite par les étrangers ».
« Contrairement aux affirmations mensongères de monsieur Tshisekedi prétendant que la constitution du 18 février 2006 serait l’œuvre des étrangers, celle-ci est issue du travail des congolais réunis à Simisimi dans la ville Kisangani. Elle a été rédigée par le Parlement congolais et adoptée par le peuple au référendum dans sa très grande majorité exprimée à 85% ; elle est l’expression de notre souveraineté nationale et ne constitue en aucun cas une imposition, ni des belligérants, ni des puissances étrangères », soulignent les opposants.
Parlant de l’article 217, ces leaders de l’opposition notent : « Il n’y a rien de plus faux que l’affirmation de Félix Tshilombo, déclarant à Lubumbashi, que l’article 217 est responsable de l’occupation de nos terres par des étrangers. Là, il confond la notion de souveraineté avec la cession de terre. Est-il besoin de rappeler que dans notre pays, selon l’article 214 alinéa 2 de la constitution, aucun millimètre du territoire national ne peut être cédé à quiconque sans l’accord préalable du peuple congolais, consulté par referendum ? ».
Il faut rappeler que l’idée de changement de la constitution est soutenue par le président de la République, Félix Tshisekedi. À Lubumbashi, dans le Haut-Katanga, il a affirmé que personne ne lui ferait changer d’avis sur cette question.
James Arjoun M