Lors d’un briefing spécial qu’il a animé lundi 18 novembre à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, le porte-parole du gouvernement est revenu sur la question de changement ou révision de la constitution, plus particulièrement sur la dernière sortie médiatique de l’opposant Delly Sesanga.
Patrick Muyaya a rappelé au président du parti ENVOL le combat qu’ils avaient mené ensemble pour changer, voire modifier la constitution du 18 février 2006 dans le cadre du G13.
Pour le ministre de la Communication et médias, il est incompréhensible de voir l’ancien député national de prendre aujourd’hui pour prétexte l’avis du chef de l’État sur cette question, pour s’en prendre à lui.
« Nous étions ensemble au G13 (Groupe de 13 parlementaires, ndlr) qui avait, notamment milité pour des réformes électorales. Je me souviens qu’ici à Lubumbashi, nous sommes venus à l’époque pour rencontrer Moïse Katumbi pour lui faire part de nos propositions, nous avions rencontré le président de la République pour lui faire part des réflexions que nous avions récoltées pour améliorer notre processus électoral. Dans les propositions qui ont été faites, nous tous nous avions endossé l’idée de faire la révision de la constitution, notamment pour qu’on retourne au deuxième tour (de l’élection présidentielle), nous étions reçus à deux reprises par le président de la République, le seul groupe qui ne nous avait pas reçu, c’est le FCC et nous avions fait l’unanimité sur ce sujet », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter : « Aujourd’hui, moi je me désole, je ne sais pas si on veut faire la politique en termes de choses, je ne sais pas si c’est une forme de haine qu’on veut développer vis-à-vis de la personne du président de la République, parce que je ne pense pas que le débat devrait se faire : si Oui ou Non on devrait retoucher à notre constitution, Delly Sesanga était parmi les plus fervents avocats de cette révision ».
Il sied de noter que Delly Sesanga est parmi des opposants politiques qui militent contre tout projet de changement ou révision de la constitution, à l’instar de Moïse Katumbi, Martin Fayulu et le docteur Dénis Mukwege.
Josué Bengbazo