L’ONG journaliste en danger (JED) a publié le vendredi 2 novembre en marge de la célébration de la onzième Journée internationale de la fin de l’impunité des crimes commis contre les journalistes, son rapport annuel intitulé : « Nouvelle Loi sur la presse, nouveaux abus contre les journalistes : Les nouveaux visages de la Censure en RD Congo ».
Dans ce rapport, cette ONG de défense des intérêts des journalistes a révélé plusieurs cas qui selon elle, entravent la liberté de l’information et le travail des journalistes mais aussi « des tentatives de contrôle politique sur les médias ou d’assujettissements de l’information à des fins privées ».
Cette structure a également pointé du doigt des responsables qui incarnent, désormais, la censure et la volonté de musellement de la presse au Congo.
Ces « prédateurs » précise ce rapport, on les retrouve à Kinshasa ou en provinces ; dans les institutions ou dans les services de sécurité ; dans les zones sous occupations des rebelles à l’Est ou sous contrôle du gouvernement.
L’ONG, JED considère que la situation sécuritaire fragile, en raison notamment des conflits armés persistant à l’Est du pays, ne doit pas servir de prétexte aux autorités pour entraver le travail normal de la presse et imposer un régime de censure sur les médias.
Le JED recommande notamment au gouvernement :
- De lever toutes les mesures et décisions visant à restreindre la couverture médiatique du conflit armé de l’Est du pays ;
- De respecter ses engagements nationaux et internationaux en matière des droits de l’homme et au respect des fondamentaux d’un Etat de droit ;
- La poursuite devant la justice de tous ceux qui se livrent à des agressions, menaces et détentions arbitraires des journalistes ;
- De retirer des lois toutes les sanctions pénales liées à des délits de presse ; et
- Que la critique contre le gouvernement ou les méthodes de gestion ne soit plus vue comme démobilisatrice ou contraires aux intérêts du pays.
Mechack Wabeno