Isaac Jean-Claude Tshilumbayi Musawu, premier vice-président de l’Assemblée nationale, a expliqué, ce mardi, devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, le contexte ayant abouti à la levée du moratoire sur la peine de mort en République démocratique du Congo. Il s’est exprimé à l’occasion de l’examen périodique universel des droits de l’homme à Genève, capitale de la Suisse.
Pour le premier vice-président de l’Assemblée nationale, le Parlement travaille sur des mesures qui vont permettre d’éviter toutes sortes d’abus en cette matière.
« La RDC est un État abolitionniste, depuis bientôt 50 ans elle n’a pas exécuté la peine de mort. La levée du moratoire sur la peine de mort est une mesure administrative qui n’a pas changé cette vocation et ça se justifie dans un contexte d’une criminalité généralisée dans des zones de conflits en particulier et de violations urbaines. Depuis la levée de ce moratoire, aucune exécution n’a été constatée et le Parlement congolais travaille sur des mesures permettant d’éviter toutes sortes d’abus en cette matière », a-t-il déclaré.
S’agissant de la situation des droits de l’homme dans son pays, le numéro 2 de la chambre basse du Parlement a énuméré des mesures adoptées par la RD Congo pour garantir une amélioration.
« En ce qui concerne la législation et l’adoption des lois par le Parlement, depuis l’avènement de la nouvelle constitution, la législation congolaise en matière des droits de l’homme est l’une des plus révolutionnaires si pas du continent, mais du monde. Des thématiques très importantes ont été développées et formalisées en lois depuis une dizaine d’années et de manière très progressive, en conformité avec les engagements internationaux du pays», a-t-il déclaré
Et d’ajouter : « On peut, de manière non exaustive, citer la loi portant institution, organisation et fonctionnement de la Commission nationale des droits de l’homme, la ratification de la convention nationale des droits de l’homme, la ratification de la convention nationale sur les droits des enfants, la réforme du Code pénale qui redéfinit la notion de viol afin de protéger les filles des mariages précoces et non consentis, l’adoption de la loi sur les peuples autochtones, la loi relative à la protection et la responsabilité des défenseurs des droits humains, la loi sur la protection des personnes vivant avec handicap, la loi sur la protection des personnes vivant avec le VIH/SIDA et la loi sur les modalités de l’exercice de la liberté de presse qui constituent un socle important de la volonté du pays à faire triompher les droits de l’homme».
Par ailleurs, Jean-Claude Tshilumbayi a martelé sur la place de choix réservée aux femmes en République démocratique du Congo, notamment à la Banque centrale du Congo (BCC) et au Conseil d’État.
Josué Bengbazo