Le discours prononcé par le président de la République dans le Haut-Katanga continue de susciter des réactions au sien de la classe politique congolaise. La dernière en date est celle de Moïse Katumbi, président du parti politique Ensemble pour la République.
Dans un message posté dimanche sur compte X, cet opposant dit constater que le chef de l’État a opté pour le chemin du non retour dans sa quête de modifier ou changer la constitution.
« Décidément, Félix Tshisekedi ne reculera devant rien pour se maintenir au pouvoir au-delà de ce second mandat usurpé et assume avec grande fierté son statut de dictateur. Il l’a affiché à l’occasion de son adresse de ce samedi 16 novembre à la Place de la Poste de Lubumbashi. Durant six longues années, il a ignoré les préoccupations et les priorités des congolais. Aujourd’hui, la série de mensonges continue. Il prétend que pour mieux diriger, il doit changer la constitution qui serait la cause des misères de la population. Et sa déclaration stupéfiante sur l’article 217 de notre constitution, prétendument concoctée à l’étranger par des étrangers, ne fait que révéler son ignorance des principes juridiques dont la compréhension ne nécessite même pas une expertise en matière constitutionnelle », lit-on dans ce message.
Et d’ajouter : « Pour parvenir à ses fins et croyant peut-être ainsi faire oublier la faim, il s’adonne à une interprétation erronée de l’article 217 de notre constitution qui, dans son esprit et dans sa lettre, n’est ni une innovation ni une particularité de notre constitution. Pire, la souveraineté n’est pas à confondre avec le territoire. Le peuple est suffisamment mature pour ne pas oublier ses souffrances et les remplacer par une fausse panique que l’on voudrait créer en prêchant une déformation des termes constitutionnels clairs ».
Par ailleurs, Moïse Katumbi accuse le président de la République de piétiner le sang et la mémoire des martyrs qui avaient consenti des sacrifices pour que l’actuelle constitution ne soit pas révisée.
Pour clore, cet opposant prévient « qu’à cette allure, un dictateur risque de finir seul, chassé et abandonné, laissant derrière lui un peuple en révolte ».
Josué Bengbazo