Pointé du doigt et traité de tous les noms et de tous les maux au sein de l’opinion concernant le dossier relatif à la surfacturation des prix de forages et lampadaires, l’ancien ministre des finances, Nicolas Kazadi Kadima Nzuji, est sorti du silence pour donner sa version des faits à travers un entretien diffusé ce jeudi 07 novembre 2024.
Finalement disculpé par la justice alors que d’autres présumés auteurs sont détenus à la prison centrale de Makala, le désormais député national, élu de Miabi, reconnait avec satisfecit que le bon droit à été dit. Nicolas Kazadi voit en ces accusations à sa charge, une machination politique dans l’objectif de nuire à son image.
« Maintenant, justement, j’ai commencé par être condamné par l’opinion à la suite d’une manipulation médiatico-politique. Et donc, lorsqu’on se retrouve au fond de l’eau, qu’est-ce qu’on fait ? On se laisse couler, on va jusqu’au fond et dès qu’on arrive au fond, on tape le pied sur le plancher et on remonte. Donc, je n’avais pas d’autre choix que d’attendre ce moment-là. Mais depuis le début, il n’y avait aucun doute, en ce qui me concerne, sur le fait qu’il ne s’agissait rien que d’une cabale politique et que le temps viendrait où tout s’éclaircirait. Et ça n’a pas traîné parce que déjà, au cours de l’instruction, tout montrait très bien que ça ne tenait à rien« , lâche-t-il.
Il a explique que « c’était une démarche politique qui s’est appuyée sur une justice malade. Mais Dieu merci, c’était tellement gros que les magistrats eux-mêmes ont dit : Non, il n’y a pas matière, ce n’est pas possible ».
L’ancien ministre des finances sous le gouvernement Sama Lukonde I et II rappelle qu’il fait partie de ces innocents et qui sont faussement accusés pour leurs bonnes actions en faveur du pays. Pour lui, les réformes menées dans son secteur ainsi que son combat contre la corruption ont fait de lui la personne à abattre.
« Ce qui est certain, c’est que je suis le seul ministre de l’histoire à amener ce pays à ces résultats-là en termes de gouvernance financière, en termes de réhabilitation de l’image et du prestige du pays à l’extérieur. Je suis le seul ministre qui a triplé le budget de l’État en si peu de temps…Et donc tous les phares sont sur moi. Et ensuite, lorsqu’on est ministre des Finances avec autant d’appétit à la veille d’une élection, vous voyez un peu tous les appétits qu’il y a sur le Trésor. Et moi, mon rôle, c’est souvent de dire non. Et donc, j’ai potentiellement beaucoup de gens qui ont des comptes à régler avec moi. Mais plus que tout ça, à mon avis, le vrai problème, c’est que j’ai mis en place une politique de lutte contre la corruption, contre les mafias qui qui était réellement structurée, systémique, intelligente et basée sur la transparence à tous les niveaux« , souligne-t-il.
Dans le lot de ses réponses à la presse, Nicolas Kazadi affirme avoir eu une confrontation, devant le chef de l’État, avec l’inspecteur général des finances, Jules Alingete, qui a décelé des problèmes dans ces contrats d’installation des forages lampadaires. Jules Alingete, déclare-t-il, avait affirmé qu’il n’avait rien avoir dans ce dossier.
Corneille L.