Il s’agit là d’un point de non retour pour le président Félix Tshisekedi dans sa quête de vouloir toucher à la constitution, afin de l’adapter aux réalités actuelles du pays.
Au cours d’un meeting tenu à Lubumbashi, dans le Haut-Katanga, ce samedi, le chef de l’État a indiqué que l’actuelle constitution contenait des pièges, faisant notamment référence à l’article 217 qui, pour lui, consacre la cession du pays à des États voisins.
« Il y a des pièges dans cette constitution. Les guerres qui s’en sont suivies, la fameuse guerre du CNDP, la guerre du M23 d’hier et d’aujourd’hui, rentrent dans ce cadre de ce que vous avez vu dans cette constitution à l’article 217. On veut nous obliger à abandonner une partie de notre souveraineté à des États voisins. Qui est-ce qui va m’interdire, moi, le garant de la nation de ne pas faire ça ? », a-t-il demandé.
Pour lui, il ne sera pas question de céder à des caprices. Il a insisté, à cet effet, sur la mise en place, l’année prochaine d’une commission pour revoir la constitution.
« Leurs propositions vous seront présentées à vous peuple d’abord à travers les élus et si cela est nécessaire, nous consulterons le peuple pour qu’il décide de lui-même s’il doit s’arrêter à la révision ou carrément aller au changement de la constitution. Personne ne changera mon avis sur cette question. Je ne suis pas venu à la tête du Congo pour m’éterniser au pouvoir. Je ne pense qu’au bonheur de mon peuple », a-t-il martelé.
Par ailleurs, il a appelé la population lushoise à s’engager dans l’armée pour faire face à l’agression dont est victime la RDC de la part de son voisin, le Rwanda.
Yann Ekutshu