Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont remis, le samedi dernier, à la section Protection de l’enfant de la MONUSCO ainsi qu’à ses partenaires quarante ex-otages, dont vingt-trois mineurs.
Il s’agit des ex-otages libérés de rebelles ADF et groupes armés Maï-Maï à la suite des opérations conjointes FARDC-UPDF menées dans les territoires de Beni et de Lubero, mais aussi à Biakato, dans le territoire d’Irumu, en Ituri.
Ces mineurs, âgés de 6 à 17 ans, ont été remis à la section Protection de l’enfant de la MONUSCO qui les a confiés, à son tour, à ses partenaires pour les sessions de debriefing.
Quant aux ex-otages adultes, ils ont été remis à la société civile pour le processus de réintégration dans la communauté. L’armée a profité de cette occasion pour condamner une fois de plus, l’enrôlement et l’utilisation des enfants dans certains groupes armés actifs dans la région. C’est un crime de guerre, selon son porte-parole dans la région, le colonel Mak Hazukayi.
« Parmi les 23 mineurs, il y a 7 Maï-Maï. Ça prouve que, même les groupes armés ne nous aident pas. Ces Maï-Maï, ils étaient dans le groupe abusivement appelé Wazalendo. Pour vous dire que ces gens sont aussi en train de commettre des crimes de guerre. Parce que le fait d’utiliser les enfants, des mineurs dans les groupes armés est un crime qu’on est en train de condamner. Les gens que nous présentons aujourd’hui, c’est parmi les fruits des opérations conjointes. C’est à la société civile d’orienter les majeurs pour qu’ils puissent retourner dans leurs milieux naturels », a-t-il déclaré.
De son côté, le président de la société civile Coordination urbaine de la société civile de Beni, maitre Pépin Kavotha, qui a reçu ces ex otages, a appelé la communauté à les recevoir bras ouverts. Il a exprimé sa conviction que ces otages ne constituent plus une menace pour la sécurité de la région.
Anderson Shada Djuma/Beni