La Haute cour militaire, siégeant jeudi dernier à la prison de Ndolo, à Kinshasa, a confirmé la condamnation à la peine de mort prononcée en première instance contre Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), et ses complices. Poursuivis pour crimes de guerre et participation à un mouvement insurrectionnel, les accusés devront également faire face à la confiscation de l’intégralité de leurs biens.
Présent lors de l’audience, le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a salué cette décision qu’il a qualifiée de « mesure exemplaire » destinée à restaurer la sécurité et la justice en République démocratique du Congo (RDC). Il a également souligné que cette condamnation intervient dans un contexte où le moratoire sur l’exécution de la peine de mort a récemment été levé.
Selon ses déclarations, les premiers condamnés présents sur le territoire national seront exécutés dès ce vendredi. En parallèle, le gouvernement a annoncé la mise aux enchères des biens confisqués, y compris ceux de Corneille Nangaa. Les recettes issues de cette vente seront destinées à indemniser les victimes de crimes commis, a-t-il dit.
Certaines figures clés du réseau de complices ayant réussi à fuir, des mandats d’arrêt internationaux ont été émis. Le ministre Mutamba a affirmé que tout serait mis en œuvre pour les traduire en justice, consolidant ainsi la lutte contre l’impunité.
Yann Ekutshu