Joseph Kabila Kabange, président de la République honoraire et autorité morale du Front Commun pour le Congo (FCC) , et Moïse Katumbi Chapwe, leader du parti politique Ensemble pour la République, se sont rencontrés ce jeudi à Addis-Abeba, en Éthiopie.
Dans une déclaration commune sanctionnant leurs échanges, ils lancent un appel « urgent » à la paix et à l’unité nationale, tout en insistant sur le respect des droits fondamentaux « largement violés », selon eux, ainsi que sur la préservation de la démocratie et de l’État de droit.
Cependant, les deux, personnalités dénoncent la montée de l’oppression et de la dictature, regrettant l’impact catastrophique des choix politiques actuels sur la population congolaise.
Ces deux personnalités, par ailleurs, expriment leur solidarité avec les victimes de ces politiques et saluent les efforts régionaux et internationaux, notamment dans le cadre des initiatives de Nairobi et de Luanda, pour ramener la paix en RDC.
Toutefois, ils soulignent la nécessité pour ces initiatives, de prêter une attention particulière aux aspirations des populations congolaises qui réclament paix, liberté et démocratie.
Kabila et Katumbi condamnent aussi la prolifération des forces illégales, incluant mercenaires et troupes étrangères sur le territoire congolais, exigeant leur retrait immédiat.
Dans cette même déclaration, ils expriment leur opposition « catégorique » à toute tentative de réforme constitutionnelle dans les conditions actuelles, jugées illégales, et destinée à consolider une présidence à vie.
Rappelant que le pouvoir est un mandat démocratique temporaire, ils exhortent les congolais à résister activement à ce qu’ils considèrent comme une menace pour le pacte républicain et la stabilité du pays. Ils appellent , en plus, à une mobilisation collective des forces politiques et sociales engagées dans la lutte contre la dictature et pour le bien-être du peuple congolais, tout en prenant l’engagement d’œuvrer pour une alternative crédible à la situation actuelle, marquée par la pauvreté, la mauvaise gouvernance et le pillage des ressources nationales.
En définitive, les deux leaders réaffirment leur volonté de poursuivre leurs efforts pour construire une mobilisation large et inclusive en faveur de la démocratie et contre la dictature en RDC.
Yann Ekutshu
