La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a exprimé, à travers son communiqué rendu public le mercredi 11 décembre, sa vive préoccupation sur les exécutions annoncées des personnes condamnées à mort en République démocratique du Congo.
Pour la CNDH, cette annonce du ministre d’Etat en charge de la justice et garde des sceaux traduit un recul dans la protection du droit à la vie et le non-respect des engagements pris par la RDC en matière des Droits de l’Homme.
« Cette annonce est en déphasage avec les aspirations de la RDC d’être un État abolitionniste de la peine de mort, au regard des articles 16 et 61 de la Constitution et risque de mettre en mal les avancées significatives déjà enregistrées« , note le communiqué.
La CNDH réitère sa recommandation faite aux autorités, en date du 26 mars 2024, de ne pas procéder aux exécutions des condamnés à la peine de mort et d’entamer des réformes judiciaires, conformément à l’esprit et à la lettre de la Constitution.
Elle exhorte le président de la République à user de son pouvoir constitutionnel de commutation de peine, pour changer les peines de condamnations à mort prononcées par les juridictions de la RDC, à des peines alternatives.
CL