En marge de la célébration, jeudi 5 décembre, de la journée nationale de l’arbre, au parc animalier de la Nsele, anciennement appelé site « président Mobutu », la ministre d’État à l’Environnement et développement durable, Ève Bazaiba, a exprimé son ras-le-bol face à « la spoliation » de ce site touristique et historique, jadis une fierté pour la population grâce aux écosystémiques qu’il offrait.
Ce membre du gouvernement Suminwa a lancé une mise en garde contre les spoliateurs de cet espace d’utilité publique, construit par l’ancien président de la République, Joseph Désire Mobutu.
« Je me dois de vous rappeler que le parc animalier de la N’sele qui nous accueille aujourd’hui est une réserve naturelle intégrale, anciennement dénommé Parc président Mobutu. Il faisait jadis la fierté des kinoises et Kinois en particulier et de tous les congolais en général à travers les multiples services écosystémiques et touristiques qu’il offrait. Malheureusement, ce patrimoine historique, emblématique et écologique fait l’objet d’une spoliation criminelle et sauvage réduisant près de 90% de sa superficie et de tous les efforts de sa restauration, entrainant par conséquent une destruction méchante de son écosystème forestier et de sa biodiversité», a-t-elle déclaré d’un ton ferme.
Et d’ajouter : « Je rappelle que ce parc est sécurisé par une ordonnance présidentielle et qui a normalement une superficie de plus de 1.500 hectares, aujourd’hui réduit à environs une cinquantaine d’hectares, c’est totalement criminel. Malheureusement, c’est l’oeuvre des autorités politico-militaire, administrative et coutumière, tous congolais, appelés pourtant à le protéger (…) Je vais me battre avec ma collègue des Affaires foncières pour faire récupérer à ce site son espace spolié par des criminels, et tous les spoliateurs et leurs complices répondront de ces actes devant la justice ».
Il sied de noter que la journée nationale de l’arbre a été célébrée autour du thème : « l’Arbre, le salut de notre planète, plantons-le et gardons-le dans nos milieux de vie ».
Josué Bengbazo
