Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s’alarme de l’impact dévastateur des affrontements entre le M23/RDF et les FARDC, dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Dans un communiqué publié le mardi 28 janvier, le CICR, déplore l’afflux massif de blessés par balles et par des engins explosifs dans les structures sanitaires notamment à l’hôpital CBCA Ndosho à Goma.
Selon ce communiqué, le CICR révèle avoir déjà pris en charge plus de 600 blessés depuis le début du mois de janvier, dont près d’une moitié de civils.
Il renseigne qu’en dépit des affrontements intenses et des bombardements continus, ces équipes chirurgicales parviennent encore à prendre en charge les victimes qui continuent d’affluer par dizaines.
« Les blessés sont transportés à moto, d’autres par bus, ou avec l’aide des volontaires de la Croix-Rouge congolaise. Des civils arrivent grièvement blessés par balles ou par des éclats d’obus. Tout l’hôpital est mobilisé et les trois équipes chirurgicales travaillent sans relâche pour soigner des patients qui attendent parfois couchés à même le sol faute d’espace suffisant », explique Myriam Favier, cheffe de la sous-délégation du CICR à Goma.
À l’en croire, cette situation résulte de l’utilisation de l’artillerie dans des zones densément peuplées, notamment dans les grands centres urbains comme la ville de Goma ou les camps de déplacés, ainsi que de l’intensité de combats dévastateurs pour les populations prises au piège.
« Il est impératif que les parties au conflit respectent le droit international humanitaire en veillant constamment à épargner les civils ainsi que leurs biens et en prenant toutes les mesures possibles pour minimiser les conséquences humanitaires des opérations militaires qu’ils dirigent », affirme François Moreillon, chef de la délégation du CICR en RDC.
Et d’ajouter : « Nous recevons un grand nombre d’appels de personnes blessées, désemparées et livrées à elles-mêmes. Un accès humanitaire sécurisé est indispensable pour répondre aux besoins les plus urgents comme l’accès à l’eau potable, à l’électricité, à la nourriture et aux soins de santé ».
Par ailleurs, le CICR demande instamment aux parties au conflit de respecter et de protéger le personnel médical et les structures sanitaires, et de faciliter les mouvements des ambulances et des blessés qui cherchent à se rendre dans les hôpitaux de la ville de Goma.
Anderson Shada Djuma/Beni