Le ministère public , dans le procès des auteurs du coup d’État manqué en 2024, a reconduit, le vendredi 10 janvier, son réquisitoire du premier degré devant la Cour militaire de Kinshasa-Gombe. Lors de cette audience en appel tenue à la prison militaire de Ndolo, il a demandé que la peine de mort soit reconduite contre les 37 prévenus impliqués dans la tentative du coup d’État.
L’auditeur général des Forces armées de la RDC (FARDC) a également soutenu cette position, invoquant de nouvelles preuves figurant dans le dossier.
Selon lui, ces éléments justifient que les accusés subissent la rigueur de la loi et soient condamnés à la peine capitale.
De leur côté, les prévenus continuent de plaider pour leur innocence. Ils affirment avoir été contraints d’adhérer au mouvement New Zaïre dirigé par Christian Malanga, sans en comprendre les objectifs réels.
Cependant, le ministère public a rejeté ces arguments de contrainte, estimant que les prévenus avaient la possibilité de refuser de s’associer à ce mouvement.
Le colonel Mbutamuntu a soutenu devant les juges que l’adhésion des prévenus au mouvement New Zaïre était volontaire. Il s’appuie, notamment sur des vidéos où l’on observe, selon lui, une « euphorie généralisée » parmi les assaillants lors de l’opération.
Concernant le rôle de l’expert militaire belgo-congolais Jean-Jacques Wondo, le ministère public a affirmé qu’il était l’instigateur principal de la tentative du coup d’État du 19 mai 2024. Il aurait été en contact permanent avec Christian Malanga par l’intermédiaire d’un certain Malusha, présenté comme un informateur clé ayant déjà témoigné contre Wondo lors du premier procès.
À noter que ce procès avait débuté le 7 juin 2024 et avait abouti à la condamnation à mort de 37 personnes le 13 septembre 2024, tandis que 14 autres accusés avaient été acquittés faute de preuves.
Yann Ekutshu