Les affrontements entre les Forces armées de la République Démocratique du Congo, appuyées par les Wazalendo, et le mouvement terroriste M23, soutenu par le Rwanda à Goma, au Nord-Kivu, ont causé la mort d’au moins 700 personnes et fait plus de 2.800 blessés entre le 26 et le 30 janvier, selon les Nations Unies.
Le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a, au cours d’une réunion vendredi 31 janvier à Genève, en Suisse, axée sur la situation sécuritaire de la partie Est de la RDC, alerté sur l’aggravation de la crise humanitaire et des violations des droits humains. Des exécutions sommaires, des viols et des attaques contre des camps de déplacés ont été relevés.
À l’en croire, au moins 12 personnes ont été exécutées sommairement par le M23, tandis que des écoles et des hôpitaux ont été occupés, forçant des civils à combattre ou à travailler pour les groupes armés.
Les violences ont également conduit à l’évasion de 4.000 détenus de la prison centrale de Goma, dont certains ont commis des agressions sexuelles sur au moins 165 femmes, selon les autorités congolaises. La prolifération des armes dans la ville accroît les risques de nouvelles violences et abus, note le Haut-commissariat.
La situation sanitaire est critique, a fait savoir l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les hôpitaux de Goma sont saturés et peinent à faire face à l’afflux massif des blessés, la plupart victimes de tirs ou d’éclats d’obus.
Par ailleurs, le Haut-Commissariat aux droits de l’homme et l’OMS appellent à la fin des violences et au respect du droit international.
Yann Ekutshu