Le ministre de la Santé publique, hygiène et prévoyance sociale, le docteur Samuel-Roger Bamba a, au cours d’un point de presse, jeudi, à Kinshasa, donné des chiffres alarmants en rapport avec la crise sanitaire et humanitaire qui sévit actuellement dans les provinces du Nord et Sud-Kivu depuis l’invasion de l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23.
Selon lui, les services sanitaires ont déjà répertorié plus de 3000 morts, dont 458 enterrés en seulement 5 jours et 939 corps encore présents dans les morgues. Le bilan provisoire fait également état de 4.260 blessés.
« Notre système sanitaire a été mis à rude épreuve suite à l’attaque de l’armée rwandaise et de ses supplétifs du M23 sur la ville de Goma. Les médecins présents sur place sont épuisés et une relève est impérative, notamment par l’envoi des chirurgiens, la ville ayant enregistré de nombreuses blessures par balles », a-t-il lâché.
Pendant les incursions des rebelles du M23, a-t-il rajouté, plusieurs infrastructures de santé ont été attaquées, notamment trois centres de traitement de Mpox qui ont été vidés de leurs patients. Sur les 143 patients, seulement 43 ont été retrouvés après la prise de la ville de Goma. En conséquence, la ville volcanique est exposée au risque des maladies épidémiques, telles que la variole du singe.
Par ailleurs, la campagne encore en cours « Don du sang pour les FARDC et les Wazalendo », initiée par le ministère de la Santé, a déjà commencé le colisage de 2900 poches de sang, avec l’objectif est d’obtenir 5000 poches de sang, a-t-il relevé.
Mechack Wabeno
