La Belgique a, à travers son vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, des Affaires européennes et de la Coopération au développement, Maxime Prévot, rassuré la première ministre de la République démocratique du Congo, Judith Suminwa, sur des sanctions « plus fermes » de la communauté internationale contre le Rwanda.
Les assurances ont été données au cours d’un entretien ce mardi 25 février 2025 à Genève, en Suisse, en marge de la 58e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.
« Le signal a été acquis. Tout le monde a pu converger là-dessus. Ce dont je peux me réjouir, c’est que la communauté internationale qui a, à mes yeux, tardé à réagir mais la Belgique n’a pas ménagé sa peine pour porter le débat dans toutes les instances où elle pouvait le faire, s’est enfin réveillée et est disposée maintenant à lancer un signal clair à l’attention du Rwanda. Il y a un paquet de mesures potentielles sur la table qui pourraient être activées dans les jours ou semaines qui viennent en fonction de l’evolution sur le terrain. Une chose est claire, l’Union européenne a marqué sa totale désapprobation, sa condamnation forte à l’egard de la manière dont le Rwanda se comporte avec les conséquences dramatiques dans l’Est du Congo », a dit Maxime Prévot.
Selon la Primature, l’homme d’Etat belge a, en outre, confié à la cheffe du Gouvernement congolais, Judith Suminwa, que le Conseil avait décidé de décaler la mise en œuvre effective des sanctions de quelques jours puisqu’il a été souhaité d’attendre voir sur le terrain comment la situation va évoluer.
À noter que le Conseil des Affaires étrangères de l’Union européenne a decidé de suspendre les consultations avec le Rwanda sur les questions de défense. Cette organisation a également annoncé qu’elle va réexaminer le protocole d’accord conclu, le 19 février 2024, avec le Rwanda pour favoriser le développement des chaînes de valeur durables et résilientes pour les matières premières critiques.
Mechack Wabeno
