Tenu ce vendredi 31 janvier 2025 à Harare en Zimbabwe, le sommet extraordinaire de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a noté sa vive préoccupation à la suite de récentes attaques du groupe armé M23 et des Forces de défense rwandaises contre les forces armées congolaises, la SAMIDRC (Mission de la SADC en République démocratique du Congo) et la population civile dans diverses régions du Nord-Kivu.
Réitérant son appel à un règlement pacifique au conflit, la SADC se positionne pour la tenue d’un sommet conjoint avec la Communauté de l’Afrique de l’est (EAC) telle que proposé également par cette organisation sous régionale lors de son 24e sommet au Kenya.
« Le Sommet a appelé à un sommet conjoint immédiat de la SADC et de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) afin de délibérer sur la voie à suivre en matière de sécurité en RDC, tel que proposé par le 24e Sommet extraordinaire des chefs d’État de la CAE qui s’est tenu le 29 janvier 2025« , rapporte le communiqué final.
Les chefs d’Etat et des gouvernements de cette organisation régionale ont appelé au rétablissement des services publics essentiels tels que l’eau, l’électricité, les moyens de communication et les lignes d’approvisionnement en denrées alimentaires et d’autres produits de première nécessité.
« Le Sommet a condamné dans les termes les plus forts les attaques contre les troupes de la SAMIDRC par le M23 opérant dans l’est de la RDC, car de telles actions violent le cessez-le-feu négocié par le processus de Luanda le 30 juillet 2024 et portent atteinte à la paix et à la sécurité de la RDC et de la région de la SADC« , a-t-on lu dans le communiqué.
Tout en présentant les condoléances aux familles éplorées, le Sommet a appelé à l’envoi immédiat des ministres de la défense, des chefs de la défense et des pays contributeurs de troupes en RDC afin d’assurer la sécurité des troupes de la SAMIDRC et de faciliter le rapatriement immédiat des soldats décédés et des blessés.
La SADC a mandaté par ailleurs son organe de défense et de sécurité d’engager toutes les parties au conflit dans un processus de cessez-le-feu afin de protéger des vies et de faciliter le bon déroulement de l’aide humanitaire aux personnes et aux communautés touchées par le conflit armé.
Corneille L.