La vie reprend petit à petit dans la ville de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, après plusieurs jours de combats entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et l’armée rwandaise avec ses supplétifs du M23. Ce lundi 3 février, quelques vendeurs et fonctionnaires de l’État ont timidement repris leurs activités.
Sur la route, des taxis et taxis- bus, ainsi que des motos-taxis sont visibles. Le défi reste, cependant, la clientèle, car le mouvement de la population n’est pas encore au top. Nombreux sont ces habitants qui ont peur quant à la situation sécuritaire toujours volatile dans le chef-lieu du Nord-Kivu.
Les prix de plusieurs produits ont doublé sur les différents marchés de la ville de Goma. Par exemple, un litre de carburant est passé de 3500 à 5.000 francs congolais, a dit à Actu30.cd un motocycliste croisé à Goma.
Quelques vendeurs rrencontrés par votre rédaction ont exprimé leur déception après la perte de leurs marchandises suite aux pillages.
« Je suis vendeur des livres, je viens d’arriver ici aujourd’hui lundi, mais nous n’avons pas d’activités. Je gardais mes livres dans une maison de vente des téléphones, mais tout a été pillé, des bibles et tous les livres, nous ne savons plus comment nous relancer. Nous n’encourageons vraiment pas ces actes de pillages, car d’ailleurs ils n’en tireront aucun bénéfice », a déclaré un commerçant victime de pillages.
Il sied de rappeler que plusieurs maisons de commerce et entrepôt des organisations humanitaires ont été pillées, la semaine dernière, suite à des affrontements à Goma , laissant ainsi plusieurs commerçants sans fonds.
Esaïe Tsongo/Goma