Le député Tobie Kayumbi a déposé, le jeudi 24 avril 2025, une proposition de loi visant à modifier et compléter la loi numéro 78/022 du 30 août 1978 portant nouveau code de la route. Cette initiative, soumise à l’Assemblée nationale, vise à adapter la législation routière congolaise aux réalités actuelles, marquées par l’évolution technologique et l’impératif de sécurité.
Interrogé par la presse après le dépôt de sa proposition, Tobie Kayumbi a souligné l’urgence de réformer un texte vieux de près de cinq décennies.
« Parmi les raisons majeures des embouteillages à Kinshasa et ailleurs en RDC, il y a les limites de cette loi. Certains articles doivent être revus, complétés, voire réactualisés », a-t-il expliqué.
L’élu de Mbuji-Mayi dans le Kasaï-Oriental
pointe notamment l’inadéquation entre les infrastructures routières modernes et les comportements des usagers.
« Les routes construites depuis 1968 ne sont plus les mêmes aujourd’hui. Nous avons des sauts de mouton, la rocade en construction… Pourtant, certains chauffeurs n’ont jamais suivi de formation. Comment ont-ils obtenu leur permis ? C’est une question cruciale », s’est-il interrogé.
La proposition de loi modifie au moins 70 articles du code en vigueur et introduit plusieurs innovations, dont :
- La signalisation gestuelle pour motocycles et tricycles en cas de panne des feux de signalisation,
- Un renforcement des sanctions contre les comportements inciviques ou criminels sur les routes,
- Un mécanisme de suivi rigoureux pour l’obtention et le renouvellement du permis de conduire, limité à une durée de 5 ans, et
- l’insertion de la CNPR dans le code de la route parmi le service de régulation de la circulation de route.
Voici les motivations qui ont conduit à la modification de cette loi :
- La nécessité d’adapter le code de la route aux évolutions sociales, technologiques et démographiques de la RDC et le monde
- l’urgence d’intégrer dans la législation des mécanismes efficaces pour éradiquer le phénomène embouteillage.
Pour Tobie Kayumbi, cette réforme est un pas vers une meilleure gestion du trafic et une réduction des accidents.
« Il faut encadrer la délivrance des permis et s’assurer que les conducteurs soient formés. La loi actuelle ne répond plus aux enjeux », a-t-il insisté.
Si cette proposition est adoptée, elle marquera une avancée significative dans la modernisation du cadre légal routier en RDC, un secteur longtemps négligé malgré son impact quotidien sur la population.
James Arjoun M.