Les casques bleus népalais de la Mission des Nations unies pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO) ont établi une base militaire temporaire dans la localité de Lodha, en territoire de Djugu, à une centaine de kilomètres de la ville de Bunia, en Ituri, à l’Est de la République Democratique du Congo.
L’objectif est d’établir un environnement protecteur par cette présence militaire, afin de dominer la zone et d’assurer la liberté de mouvement et ou d’action des populations civiles, en empêchant les attaques des groupes armés.
Cette mesure est le résultat du plaidoyer de l’administrateur du territoire de Djugu, le colonel Ruphin Mapela, qui recommandait en mars dernier à la MONUSCO, d’établir des bases militaires mobiles dans différents coins de sa juridiction sous la menace des assaillants.
« Compte tenu de la situation sécuritaire, faite des attaques de miliciens, nous demandons qu’il y ait installation de bases mobiles pour déjouer les attaques des groupes armés contre la population », déclarait alors le colonel Ruphin Mapela, lors d’une mission d’évaluation sécuritaire de la MONUSCO en territoire de Djugu.
C’était au lendemain des tueries de Djaiba, où une soixantaine de civils avaient été massacrés par des assaillants de la CODECO.
Depuis lors, la MONUSCO a établi quelques bases mobiles dans la région, selon les besoins et l’urgence de la situation, dont celle de Lodha. Celles-ci ont pour effet de prévenir les attaques des groupes armés contre les civils, particulièrement les personnes déplacées.
Il y a quelques semaines, la MONUSCO en avait installé une à l’Hôpital général de référence de Fataki, toujours dans le territoire de Djugu, pour protéger les infrastructures, en l’absence du personnel soignant qui avait dû fuir la zone, à la suite des attaques de ces miliciens; et aussi des affrontements répétitifs entre l’armée ougandaise et cette même milice de la CODECO. Beaucoup d’habitants des villages environnants avaient dû fuir la zone, à cause de ces attaques.
Cette base militaire mobile de la MONUSCO à Lodha va permettre d’empêcher, du moins de réduire considérablement les menaces des groupes armés contre les civils.
Afin de rassurer les déplacés et ses compagnons, la MONUSCO effectue dans la zone des patrouilles de sécurisation, chaque jour, matin, midi et soir, afin de maintenir la pression sur ces miliciens qui profitent souvent du vide sécuritaire, pour s’attaquer aux civils.
Signalons que la région de Lodha héberge un site de déplacés internes estimés à plusieurs milliers de personnes.
Anderson Shada Djuma/Beni
