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Kasaï-Oriental : pour Josué Cibuabua de la Lucha, si les soupçons de détournement portés contre le gouverneur sont vrais, l’UDPS ne devrait plus aligner un candidat au gouvernorat

Dans une interview accordée ce mardi 22 avril à Actu30.cd, Josué Cibuabua, militant du mouvement citoyen LUCHA, a réagi à l’enquête parlementaire sur la gestion financière du gouvernement provincial du Kasaï-Oriental.

Il appelle les députés à « discuter profondément » sur des allégations de détournement de 3 millions USD et à établir les responsabilités.

La plénière prévue ce mercredi à l’Assemblée provinciale, censée examiner le rapport d’enquête couvrant la période du 1er juillet 2024 à ce jour, a été reportée de manière inopinée. Selon ce militant de la LUCHA, cette suspension serait liée à un « prétendu télégramme » du ministère national de l’Intérieur circulant sur les réseaux sociaux.

« Nous estimons que les députés doivent, dès le retour du bureau de l’Assemblée, examiner sérieusement ce dossier et déterminer qui est responsable », a déclaré Josué Cibuabua.

Et d’ajouter :

« Sur l’affaire des 3 millions, il est encore difficile de tirer des conclusions, mais nous attendons des débats transparents et de sanctions exemplaires si des malversations sont avérées. »

Ce militant a également fustigé la gestion successive des gouverneurs nommés sous l’ère de l’UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social), le parti au pouvoir.

« Depuis le premier mandat du Chef de l’État, des gouverneurs sont votés puis limogés sans réelle logique de compétence. Ils sont choisis sur base de récompenses politiques, pas pour leur capacité à gérer la chose publique », a-t-il déploré.

Et de poursuivre :

« L’UDPS nous a plongé dans la merde. Si le gouverneur actuel est impliqué dans des détournements, il doit être traduit en justice. Mais surtout, désormais, l’UDPS devrait être écartée de la course pour la gestion de notre province. Leurs mandats ne riment qu’avec corruption et mauvaise gouvernance. Nous ne voulons plus de ce cercle vicieux. »,a-t-il ajouté.

Alors que le Kasaï-Oriental « patauge dans la boue », selon ses termes, ce militant exhorte la population et les élus à « reprendre en main le destin de la province » et à exclure les « marchands et trafiquants » du pouvoir.

Depuis des mois, le gouverneur Jean Paul Mbwembwa est cité dans un dossier de malversation financière, chose que le gouvernement provincial rejette sans donner beaucoup de précisions.

James Arjoun Mushiya.

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