Le Chef de l’État congolais, Félix Tshisekedi, a lancé ce jeudi 24 avril à Kinshasa, les travaux du Conseil national du travail axés sur l’élaboration d’une nouvelle politique salariale pour les agents publics. La cérémonie s’est tenue au Centre culturel et artistique des pays d’Afrique centrale, en présence des acteurs clés du secteur du travail, aux côtés du Vice premier ministre de la fonction publique, Jean Pierre Lihau.
Dans son discours, le président de la République a souligné l’importance d’une réforme « équitable et juste ». Il a promis de veiller personnellement à sa mise en œuvre.
« Nous devons mettre en place une politique salariale équitable et juste. Je veillerai personnellement à la mise en œuvre de la réforme qui sera proposée à la fin de cette mission historique à laquelle vous êtes appelés », a-t-il déclaré.
Félix Tshisekedi a situé cette réforme dans un cadre plus large, rappelant que la République démocratique du Congo (RDC) traverse une période cruciale, entre l’agression subie à l’Est du pays et les impératifs de justice sociale.
« Nous traversons une étape décisive de notre histoire, tandis que l’Est de notre pays est confronté à une agression inacceptable, menaçant la sécurité et la dignité de notre population, une autre bataille s’engage ici, celle de la justice sociale, de la valorisation de nos fonctionnaires et de la modernisation de notre administration publique », a-t-il affirmé.
Le chef de l’État congolais a aussi insisté sur le fait que ces combats, bien que distincts, poursuivent un même objectif : « construire un Congo fort, uni, prospère, où chaque citoyen vit dans la paix, la dignité et l’équité ».
Cette réforme salariale s’inscrit dans une dynamique plus large de modernisation de la fonction publique congolaise, longtemps critiquée pour ses disparités et ses retards dans le versement des rémunérations. Les conclusions des travaux du Conseil national du travail devraient aboutir à des propositions concrètes pour améliorer les conditions des agents de l’État et renforcer l’efficacité administrative.
James Arjoun M.