En République démocratique du Congo, la société parenco est accusée de publication de fausses informations concernant ses activités pétrolières.
Un audit récemment réalisé à la demande du ministre congolais des Hydrocarbures, Didier Budimbu Ntubuanga, met en lumière des écarts troublants dans les chiffres déclarés par la compagnie pétrolière franco-britannique Perenco. L’entreprise, active de longue date en République démocratique du Congo, est pointée du doigt pour une possible fraude à grande échelle dans l’exploitation des ressources naturelles du pays.
Selon ce rapport d’audit conduit par une société américaine, Perenco produirait en réalité un volume quotidien de 95 000 barils de pétrole, loin de 22 000 barils officiellement annoncés depuis des années.
Une situation qui soulève des interrogations sur la transparence des opérations pétrolières et sur les pertes potentielles pour l’État congolais.
Le député Adrien Bokele Djema, président de la commission permanente de l’Assemblée nationale en charge de l’environnement, du tourisme, des ressources naturelles et du développement durable, qui confirme ces révélations, révèle que le ministre des Hydrocarbures fait l’objet de pressions dans le but de l’empêcher de publier ce rapport et de mettre en œuvre ses recommandations.
À noter qu’une commission parlementaire concernée s’est déjà saisie du dossier. De solutions judiciaires ou politiques pourraient survenir, avec à la clé une possible remise en cause du contrat qui lie Perenco à la RDC.
Yann Ekutshu