À travers un communiqué publié dans la soirée de samedi à ce dimanche 20 avril, le gouvernement congolais par l’entremise du ministère de l’intérieur, sécurité et affaires coutumières a annoncé, la suspension des activités du PPRD, formation politique de l’ancien président Joseph Kabila, conformément aux articles 29, 30 et 31b de la loi du 15 mars 2004 sur le fonctionnement des partis politiques.
Une attitude « ambiguë » et une « complicité » dénoncées
Dans ce communiqué, le gouvernement congolais a vivement condamné l’attitude de Joseph Kabila, qu’il juge « ambiguë » face à l’occupation d’une partie du territoire national par l’armée rwandaise et ses alliés du M23.
Le gouvernement congolais justifie cette suspension par « l’activisme avéré » de Joseph Kabila dans ce conflit, ainsi que par le « silence coupable, voir complice » de son parti.
Le gouvernement congolais à travers le ministère de l’intérieur reproche à l’ancien Chef de l’État, aujourd’hui sénateur à vie et « autorité morale » du PPRD, de n’avoir jamais publiquement condamné cette agression, malgré ses multiples prises de parole.
Toujours selon ce communiqué, le gouvernement congolais pointe du doigt son choix « délibéré » de rentrer en RDC par la ville de Goma, une zone sous contrôle des forces ennemies, où sa sécurité aurait été « curieusement assurée » par ces mêmes groupes.
Par ailleurs, le gouvernement a annoncé qu’il va saisir du parquet près la Cour Constitutionnelle pour poursuivre juridiquement ces agissements, considérés comme une violation de la législation congolaise, notamment l’article 6 de la loi sur les partis politiques et l’article 5 de celle régissant le statut des anciens présidents.
Le ministère en a profité pour rappeler à l’ensemble des formations politiques leur devoir de défendre « l’unité nationale, la souveraineté de l’État congolais, ainsi que la sécurité et l’intégrité territoriale ».
James Arjoun M.