Le président de la République, Félix Tshisekedi a présidé, le mardi 15 avril, une réunion de crise autour de la problématiques des inondations dévastatrices qui ont frappent la capitale congolaise.
Quelques membres du gouvernement central et provincial ainsi que des autorités de la ville de Kinshasa ont pris part à cette séance de travail qui avait pour but d’évaluer l’ampleur de la situation et de prendre sans délai les mesures d’urgence.
Patrick Muyaya, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, a annoncé des chiffres glaçants : 75 morts et plus de 11 000 sinistrés, contraints de se réfugier dans quatre sites d’hébergement d’urgence. Ces inondations, parmi les pires que Kinshasa ait connues ces dernières années, ont submergé des quartiers entiers, détruit des habitations et laissé des milliers de familles sans abri.
Dès la veille, une cellule de crise avait été activée sous la direction de la première ministre, afin d’évaluer les besoins immédiats et organiser les secours.
Parmi les mesures annoncées figure la démolition des constructions illégales érigées dans les zones non aedificandi (ces terrains à haut risque) où l’urbanisation anarchique a aggravé la catastrophe.
Le président Tshisekedi a salué la mobilisation des équipes gouvernementales tout en appelant à « un soutien constant » envers les victimes.
« La solidarité nationale doit s’exprimer, mais nous devons aussi agir avec rigueur pour éviter de nouvelles tragédies », a-t-il déclaré en clôture des travaux.
Au-delà de l’urgence humanitaire, cette catastrophe relance le débat sur l’aménagement urbain et la prévention des risques à Kinshasa, une mégapole vulnérable aux intempéries en raison de son urbanisation incontrôlée. Les prochaines heures seront cruciales pour les sinistrés, alors que le gouvernement promet des mesures concrètes.
James Arjoun M.