Le Président américain, Donald Trump a supprimé le financement américain à l’agence fédérale de développement (USAID), une décision qui prive la République démocratique du Congo d’une enveloppe estimée entre 910 millions et 1,3 milliard de dollars par an, et qui risque d’affecter gravement les programmes humanitaires, sanitaires, éducatifs et sécuritaires, particulièrement dans les régions en crise comme l’Est du pays.
Dans un communiqué publié ce vendredi 25 avril, l’opposant congolais Delly Sessanga a alerté sur l’impact immédiat de cette suspension, notamment sur :
- La santé publique (vaccination, lutte contre le VIH, soins médicaux),
- L’aide humanitaire aux déplacés et victimes des conflits armés ;
- L’éducation et le développement rural,
- Les programmes de maintien de la paix et de sécurité
« Cette décision intervient dans un contexte déjà marqué par des besoins humanitaires croissants. La RDC doit agir rapidement pour éviter une catastrophe sociale », a-t-il déclaré.
Face à cette situation, le leader d’ENVOL propose une double approche pour pallier le manque de financements extérieurs :
- À court terme : la réduction du train de vie de l’État. Delly Sesanga plaide pour une réallocation urgente des dépenses publiques en réduisant le budget des institutions (gouvernement, Assemblée nationale, etc.) au profit des secteurs critiques.
« Il faut un effort national de solidarité. Plutôt que de gaspiller l’argent dans des dépenses somptuaires, réorientons-le vers les hôpitaux, les écoles et l’aide aux déplacés », insiste-t-il.
- À moyen et long termes : Une stratégie pour l’autonomie financière :
L’ancien candidat à l’élection présidentielle de décembre 2023 appelle à :
- Élaborer un plan national coordonné pour réduire la dépendance aux aides extérieures,
- Mobiliser des financements alternatifs (fonds internationaux hors USAID, partenariats publics-privés, meilleure gestion des ressources nationales), et,
- Renforcer la transparence budgétaire pour rétablir la confiance des bailleurs.
Delly Sesanga conclut son communiqué en exhortant le gouvernement et la société civile à agir sans délai :
« Nous ne pouvons pas rester les bras croisés. Soit nous prenons des mesures courageuses maintenant, soit nous subirons des conséquences dramatiques dans les mois à venir. La souveraineté de la RDC passe aussi par notre capacité à financer nous-mêmes nos priorités », peut-on lire dans ce communiqué.
À noter que cette réaction intervient pendant que le monde se mobilise ce jour piur lutter contre le paludisme. 9 provinces du pays sont touchées par cette mesure des USA en ce qui concerne la lutte contre cette maladie, ces provinces manquent des produits antipaludéens ce qui accentue le taux de mortalité.
James Arjoun M.
