Le député national Eliezer Ntambwe a adressé, le vendredi 30 mai, une question orale avec débat à la ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), portant sur l’état d’application du système LMD (Licence, Maîtrise, Doctorat) en République démocratique du Congo, trois ans après sa mise en œuvre.
Dans son intervention, l’élu de la circonscription de Lukunga a exprimé des inquiétudes quant à l’efficacité de ce nouveau modèle académique, censé moderniser l’enseignement supérieur. Il a notamment demandé à connaître le nombre d’infrastructures en particulier d’auditoires construites pour accompagner ce changement.
Dans son argumentaire, Eliezer Ntambwe a indiqué que la mise en œuvre du système LMD a plongé le secteur universitaire dans une confusion persistante, marquée par la coexistence de deux méthodes d’enseignement aux structures pédagogiques différentes. Une situation qu’il juge préjudiciable à la qualité de la formation universitaire.
« Il est incohérent d’appliquer simultanément deux systèmes qui n’ont ni les mêmes contenus, ni les mêmes méthodes d’enseignement », a-t-il indiqué.
Selon lui, cette cohabitation forcée résulte d’une impréparation manifeste des autorités, manque de ressources, absence d’études préalables, improvisation : les critiques du député sont sévères. Il estime que, malgré ces manquements, le gouvernement a décidé de précipiter la transition vers le LMD sans en assurer les conditions minimales de réussite.
Par ailleurs, le député national Eliezer Ntambwe a révélé que cette gestion approximative d’un secteur aussi stratégique que l’enseignement supérieur pourrait avoir de lourdes conséquences sur l’avenir du pays. Il a qualifié cette approche de « suicidaire », évoquant le chaos que ce choix engendre déjà au sein des institutions universitaires congolaises.
James Arjoun M.