Un groupe de députés nationaux, réuni au sein du collectif « C50 », appelle le bureau de l’Assemblée nationale à examiner en urgence une résolution visant à défendre les immunités parlementaires, les estimant bafouées dans le dossier judiciaire visant l’ancien premier ministre Augustin Matata Ponyo.
A la plénière du lundi 12 mai, le député Alfred Dibandi Nzondomyo, élu de Libenge au Sud-Ubangi, a interpellé le 1er vice-président de la chambre basse du Parlement, pour réclamer l’inscription à l’ordre du jour du projet de résolution déposé par le C50.
Ce collectif qui rassemble désormais plus de 100 élus, – soit un cinquième de l’hémicycle -, dénonce un « manque de respect » du bureau face à leurs demandes répétées.
« Les immunités de Matata Ponyo sont mises en mal, et cela commence à nous déranger que le bureau ignore la voix des élus », a lancé Dibandi, exigeant un débat « pour formaliser la position de l’Assemblée nationale ».
Son collègue Christian Mwando Nsimba (Moba, Tanganyika) a contesté l’argumentaire du bureau, évoquant le distinguo aevc les « démarches personnelles » du président Vital Kamerhe engagé dans des discussions informelles avec des acteurs clés du dossier d’une position officielle de l’institution.
« Il ne faut pas confondre les contacts du président Kamerhe avec un acte d’Assemblée que nous devons poser », a-t-il martelé, mettant en garde contre un éventuel « désaveu » si la Cour constitutionnelle rendait une décision défavorable.
« Si demain nous sommes surpris par un nouveau verdict, que fera-t-on ? Déchoir le président de l’Assemblée ? », s’est-il interrogé, dénonçant une « confusion inacceptable ».
La Cour constitutionnelle va rendre son verdict le mercredi 14 mai. Le procureur général a requis dix ans de travaux forcés à l’encontre de Matata Ponyo dans l’affaire du détournement présumé des fonds du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo.
James Arjoun M.