À l’Assemblée nationale, deux membres du gouvernement Suminwa ont été auditionnés, le jeudi 8 mai, par des députés nationaux. Il s’agit du ministre de la santé hygiène et prévoyance sociale, Docteur Samuel Roger Kamba et son collègue de l’Urbanisme et Habitat, Crispin Mbandu Phanzu, qui ont répondu aux questions orales avec débat qui leur ont été adressées par des élus nationaux.
Avant d’entamer ces auditions, la plénière a d’abord voté huit projets de loi de ratification, dont sept portés conjointement par les ministres des Finances, de la Formation professionnelle et de la Culture, Arts et Patrimoines. Cependant, une ordonnance-loi présentée par le ministre des Ressources hydrauliques a suscité des tensions, conduisant à son renvoi en commission pour un examen approfondi.
S’agissant des auditions, Docteur Samuel Roger Kamba a dû justifier devant les députés la mise en œuvre de la politique de gratuité des accouchements et des soins aux nouveau-nés. Interpellé par le député Freddy Bonzeke Iliki sur les disparités provinciales dans l’application de cette mesure, le ministre a défendu les progrès accomplis :
« Avant n’est pas égal après. En 15 mois, grâce au modèle Banque mondiale et au gouvernement, nous avons pris en charge 2 031 586 millions de mamans. », a-t-il indiqué.
Mais ces chiffres ont été accueillis avec scepticisme par plusieurs élus, qui ont dénoncé une réalité de terrain « déplorable et insoutenable ». Des voix se sont élevées pour exiger plus de transparence sur la répartition des fonds et l’efficacité réelle de cette politique.
De son côté, le ministre Crispin Mbandu Phanzu a été interrogé sur les retards dans les programmes de logements sociaux et la gestion chaotique des permis de construire. Les députés ont pointé du doigt des « dysfonctionnements criants » dans son département, exigeant des réponses concrètes sur les projets en suspens.
Les deux ministres ont promis de fournir des rapports détaillés dans les prochains jours, mais les députés entendent maintenir la pression. Une nouvelle séance de questions pourrait être programmée si les réponses fournies sont jugées insuffisantes.
À noter que cette séance de contrôle parlementaire intervient dans un contexte où l’opposition et une partie de la majorité réclament plus de rigueur dans la gestion des affaires publiques. Certains y voient une volonté légitime de renforcer la transparence, tandis que d’autres soupçonnent une instrumentalisation politique pour fragiliser le gouvernement Suminwa.
James Arjoun M.