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Félix Tshisekedi aux journalistes : « La liberté de la presse exige une responsabilité patriotique en temps de guerre »

Devant une assemblée composée de journalistes, patrons de médias et membres du gouvernement, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a prononcé un discours engagé à l’occasion de la célébration de la 32e Journée mondiale de la liberté de la presse.

Un discours où il a mêlé fermeté contre la désinformation et appel solennel à la responsabilité des médias, dans un contexte de guerre et d’enjeux économiques cruciaux pour le pays.

Célébrée sous le thème : « les journalistes congolais face au défi de l’intelligence artificielle ; information et désinformation en temps de guerre d’agression rwandaise », le chef de l’État a rappelé l’importance symbolique de cette célébration, notamment l’attachement à la démocratie.

« Célébrer la liberté de la presse en RDC, aujourd’hui plus que jamais, c’est affirmer notre attachement indéfectible à la démocratie, au pluralisme médiatique et à l’accès à la vérité. », a-t-il souligné. Un plaidoyer pour une presse libre, mais qu’il a aussitôt nuancé en évoquant les « tempêtes » qui menacent le pays, notamment les « manipulations médiatiques » autour des partenariats économiques stratégiques.

Le président Tshisekedi n’a pas mâché ses mots en évoquant les rumeurs qui circulent sur l’accord minier en négociation avec les États-Unis d’Amérique.

« Certains discours, relayés sans vérification, évoquent un prétendu bradage de nos ressources. Ces allégations sont infondées et relèvent de campagnes orchestrées pour affaiblir notre souveraineté. », a déclaré Félix Tshisekedi.

Face à ces accusations, il a réaffirmé avec solennité son engagement : « Jamais je ne braderai les richesses de la RDC. J’en ai fait le serment devant la Nation, et je m’y tiendrai », a-t-il ajouté.

Dans un passage marquant de son allocution, le président a insisté sur le rôle crucial des journalistes en temps de crise.

« En ces temps de guerre, votre liberté ne peut être dissociée d’un devoir de responsabilité. Il ne s’agit pas de travestir la vérité, mais de rapporter les faits avec rigueur, dans l’intérêt supérieur de la Nation. », a martelé le chef de l’Etat.

Il a salué le courage des reporters couvrant les zones de conflit, tout en appelant la profession à être « les gardiens de la démocratie et les sentinelles de la vérité », capables de « contrer les vagues de désinformation. »

« Votre plume, votre micro, votre image peuvent ouvrir les chemins de la lumière », a-t-il lancé, dans un vibrant hommage au quatrième pouvoir.

Le chef de l’État s’est félicité des avancées dans la profession, notamment : l’élection d’un nouveau comité dirigeant à l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), qu’il voit comme un acteur clé pour « restaurer l’ordre et la rigueur professionnelle. »

Il a également réitéré son soutien aux réformes en cours pour « assainir l’espace médiatique », tout en réaffirmant que « la Nation se dressera toujours aux côtés des journalistes intègres. »

Il faut rappeler que la journée mondiale de la liberté de presse est célébrée le 03 mai de chaque année.

James Arjoun M.

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