Devant un parterre de personnalités dont le chef de l’État, les membres du gouvernement et les patrons de médias, le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) a lancé l’appel pour une presse libre mais responsable.
Selon Christian Bosembe qui s’est exprimé ce lundi 05 mai à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, « la liberté n’est pas une licence à tout faire ».
« Je ne suis ni censeur, ni tyran. Je ne suis pas un dictateur. Je ne brandis pas le fouet. Mais une chose est sûre, un pays sans ordre et sans discipline est un navire sans boussole », a-t-il souligné rappelant que la liberté de la presse, pilier démocratique, ne doit pas servir de prétexte à la désinformation ou à la manipulation.
« La liberté, elle est belle, elle est bonne, si belle soit-elle, mais elle n’est pas une licence à tout faire. Elle exige la responsabilité », a-t-il insisté, soulignant le rôle crucial des journalistes comme « vigiles » de la démocratie.
« Le journaliste n’est pas un simple écho, il éclaire, il filtre, il décrypte. Car mal informé, c’est trahir. La plume peut aussi être destructrice qu’une arme. », a-t-il noté
Son intervention a également porté sur un enjeu majeur : l’adaptation du CSAC à l’ère du numérique. « Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication joue un rôle central dans la régulation des médias traditionnels, mais à l’ère du numérique, il est impératif qu’il comble le retard accumulé depuis près de deux décennies. », a-t-il ajouté.
Il a annoncé travailler sur l’adoption d’une loi pour étendre le champ d’action du CSAC aux plateformes digitales, où circule désormais l’essentiel de l’information.
Parmi les mesures envisagées notamment la modernisation du centre de monitoring pour traquer les fake news et un dispositif d’alerte numérique renforcé pour garantir l’éthique et la traçabilité de l’information.
James Arjoun M.
