L’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP), a réagi, dans son communiqué du lundi 05 mai, aux récents propos de Nicolas Kazadi, ancien ministre des finances de la RDC (2021-2024), estimant qu’il s’agit d’une prise de conscience tardive.
Cité dans le dossier de surfacturation des forages et non poursuivi par la justice, Kazadi Kadima est au cœur de l’actualité à la suite de ses déclarations critiques visant l’entourage du président de la République Félix Tshisekedi.
Pour l’ODEP, ces révélations n’excusent en rien des scandales financiers ayant marqué sa gestion. « Nicolas Kazadi, c’est l’homme des paiements en urgence (plus de 300 en 2022, dont 60 rien qu’à la Présidence), des dettes intérieures décotées à 70 %, et des surfacturations massives dans des projets comme le Centre Financier de Kinshasa ou les forages et lampadaires », note le communiqué.
Ces révélations, estime l’ODEP, ne sont que de « larmes de crocodile de la part d’un acteur clé de la mauvaise gouvernance dénoncée depuis des années par la société civile ».
La structure s’interroge également sur ce qu’elle appelle « la soudaine franchise de Nicolas Kazadi » : « Si un membre de la société civile tenait ces propos, on l’accuserait de haine envers le Président. Dans son cas, est-ce la déception ? L’amertume d’avoir perdu la confiance de son ami Félix ? »
Tout en soulignant que les aveux de Kazadi rejoignent ceux de Jean-Marc Kabund, également ancien proche du chef de l’État devenu opposant, l’ODEP lance un appel au président Tshisekedi : « Excellence, ces témoignages de vos proches prouvent que notre combat pour la bonne gouvernance était justifié. Le peuple congolais vous observe : il est temps de changer de cap ».
James Arjoun M.
