Le ministre provincial des Infrastructures et Travaux publics, Alain Tshilungu, était le mercredi 04 juin 2025 à l’Assemblée provinciale de Kinshasa pour répondre à une question d’actualité qui lui a été adressée par le député provincial Guylain Pohungu concernant la décision du Gouvernement provincial de démolire les constructions anarchiques dans la ville de Kinshasa, dont l’application suscite une controverse sur le terrain.
Dans sa communication, ce membre du gouvernement provincial a expliqué aux élus provinciaux que le lancement de la campagne de démolition des constructions anarchiques s’inscrit dans le cadre de faire de la capitale congolaise une ville viable.
À l’en croire, certains bâtiments sont érigés sans autorisation et ne respectent pas les règles d’urbanisme. Cela, a-t-il ajouté, a un impact négatif sur l’environnement, ainsi que des obstacles aux services publics, dont les conséquences sont : le désordre urbain, les risques d’inondation, l’érosion et des problèmes de santé publique.
Lors de son intervention, Alain Tshilungu, a indiqué que le gouvernement provincial ne prévoit pas d’indemniser toutes les constructions anarchiques, surtout celles dont les propriétaires ont obtenu illégalement leurs titres de propriété. Il a précisé que les indemnisations sont envisagées uniquement en cas de titres valides.
Il a souligné que la campagne de démolition lancée ne devrait pas être perçue comme une vengeance contre les pauvres, mais plutôt comme une mesure préventive visant à protéger les infrastructures et emprises publiques.
Le ministre provincial des Infrastructures et Travaux publics a également révélé aux députés provinciaux que la cartographie des zones à démolir est établie sur la base des priorités et de l’urgence pour assurer la fluidité de la circulation, et ce, après consultation des services des affaires foncières et de l’urbanisme.
À noter que les sites à démolir déjà identifiés sont : les rives de la rivière Mayangaba sur l’avenue Mapenza au quartier Joli Parc, le long de la rivière Makelele à Bandalungwa au niveau de Basoko, le long de la rivière Gombe, la gare ferroviaire de Kitambo, la baie de Ngaliema, et d’autres.
Mechack Wabeno
