À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la drépanocytose, célébrée chaque 19 juin, Merveille Marie Meta, membre de l’ONG Action pour le Développement Intègre (APDI), alerte sur les ravages de cette maladie encore méconnue du grand public.
Dans une interview accordée ce jeudi à Actu30.cd, cette militante, engagée dans un programme de sensibilisation à grande échelle, souligne que la drépanocytose continue de faire des ravages dans les communautés.
« La drépanocytose touche des milliers de familles en RDC », affirme Merveille Marie. « Elle provoque des ravages silencieux dans nos communautés, entraînant des douleurs chroniques et parfois la mort, souvent faute d’un diagnostic précoce ».
À l’en croire, les personnes atteintes peuvent souffrir de crises douloureuses sévères, d’anémie chronique, et de complications graves, parfois mortelles.
« Le 19 juin est l’occasion pour nous de rappeler à la population l’importance du dépistage, notamment à travers l’électrophorèse, un examen qui permet de connaître son génotype et celui de son partenaire. Beaucoup d’enfants drépanocytaires naissent dans des couples mal informés, ce qui aurait pu être évité », déplore-t-elle.
L’ONG APDI multiplie les campagnes de sensibilisation à travers les écoles, les centres de santé et les plateformes numériques, avec pour objectif de briser le silence autour de cette maladie et d’encourager les gestes simples de prévention. Elle a recommandé le dépistage pour vaincre cette maladie.
« Faites le test. Faites l’électrophorèse. Informez-vous. La lutte contre la drépanocytose commence par la connaissance », a-t-elle conclu.
Aussi appelée anémie SS, la drépanocytose est une maladie génétique héréditaire qui déforme les globules rouges, altérant leur capacité à transporter efficacement l’oxygène dans le sang.
James Arjoun M.