Les Sénateurs ont adopté, le vendredi 13 juin, le projet de loi de finances rectificative pour l’exercice 2025, lors d’une séance plénière tenue à la Chambre haute du Parlement.
Chiffré, en équilibre, en recettes et dépenses, à 50 691,8 milliards de francs congolais, soit plus de 17,2 milliards USD, ce budget connaît une baisse de 1,7 % par rapport au budget initial voté par le Parlement et promulgué par le président de la République, qui s’élevait à 51 553,5 milliards de FC.
Sur les 109 sénateurs que compte la Chambre, 78 ont pris part au vote. Tous ont voté en faveur du texte, sans aucune voix contre ni abstention.
Le même score a été enregistré lors de l’adoption du second texte soumis à l’appréciation de la plénière. Il s’agit du projet de loi modifiant la loi relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive.
À l’issue du vote, le président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, a précisé qu’une commission paritaire composée des commissions Économico-financière et de la bonne gouvernance (ECOFIN) du Sénat et de l’Assemblée nationale sera mise en place afin d’harmoniser les points de vue concernant le projet de loi sur le blanchiment de capitaux, adopté en des termes divergents par les deux chambres.
Bien avant ces votes, les sénateurs avaient adopté globalement les rapports de la commission ECOFIN, chargée de l’analyse approfondie des deux projets de loi.
Présentant le rapport, le sénateur Célestin Vunabandi, président de la commission ÉCOFIN, a souligné que les amendements apportés prennent en compte les préoccupations majeures de la communauté internationale.
À l’en croire, la nouvelle mouture de la loi sur le blanchiment de capitaux permettrait à la RDC de sortir de la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI) et faciliterait son adhésion au groupe, tout en renforçant sa lutte contre des pratiques constituant une menace à la fois politique, économique, financière, sécuritaire, sociale et morale.
Yann Ekutshu