Ce n’est un secret pour personne que la transparence et la crédibilité des prochains scrutins électoraux en République Démocratique du Congo devront inéluctablement passer par le choix « éthique et morale » d’un animateur consensuel aux commandes de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). C’est dans ce contexte et par soucis de garantir la matérialisation des choix du peuple lors des prochaines élections que le duo « CENCO-ECC » a affiché une opposition farouche à la désignation de l’actuel Secrétaire Exécutif National de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), M. Ronsard Malonda Ngimbi, l’homme-orchestre de ce qui a été qualifié de débâcle électorale au cours des législatives de décembre 2018. Les experts et observateurs des arcanes électoraux de la RDC se rappellent encore que c’est à cause de M. Malonda, couvert par son allié Corneille Nangaa Yebeluo, alors tout puissant président de la Centrale électorale, aura placé le Congo sous l’emprise égoïste du FCC contrairement au choix du peuple.
Par ailleurs, tirant des leçons des cycles électoraux antérieurs et dans le but de porter haut la voix du peuple congolais, les Eglises Catholique et Protestante encouragées par le Vatican, le Conseil Œcuménique des Eglises (COE) et la Conférence des Eglises de Toute l’Afrique (CETA), ont, depuis août 2018, levé l’option de marcher d’un même pas et parler d’une seule voix face aux questions qui touchent aux intérêts de la République Démocratique du Congo et de son peuple. C’est dans cet élan de nationalisme que lorsque la CENCO et l’ECC se sont opposées à la désignation planifiée de Ronsard Malonda par des superflues politiciennes que certaines personnes véreuses et visiblement malintentionnées se sont appliquées à vilipender gratuitement les chefs religieux Catholique et Protestant.
Pour ces deux leaders religieux, il a été incompréhensible et difficile à digérer que chrétien catholique de son état, Ronsard Malonda ait été présenté comme le candidat des Kimbanguistes, jouissant curieusement du soutien des cinq autres confessions religieuses comme potentiel successeur de Corneille Nangaa à la tête de cette stratégique institution d’Appui à la démocratie. Ce qui corrobore avec la thèse de soupçons de corruption qui pèserait sur les six autres confessions religieuses dont le bras séculier serait la commission technique de la plateforme des Confessions religieuses, la Commission d’intégrité et de médiation électorale (CIME).
En outre, rapportent plusieurs observateurs, l’une des pierres d’achoppement des soutiens politiques et religieux de Ronsard Malonda, c’est de voir la CENCO et l’ECC marcher ensemble, main dans la main. La complicité qui caractérise les relations entre Mgr Marcel Utembi, le Cardinal Fridolin Ambongo et le Rév. Dr Bokundoa, depuis 2018, semble déranger certains milieux qui ne jurent que par la rupture entre ces hauts responsables d’Eglises qui représentent, à elles seules, la plus grande force sociale à laquelle s’identifient un peu plus de 80% de la population congolaise.
Dans les officines politiques, les conspirateurs contre l’indépendance de la Céni vis-à-vis des parties prenantes au processus, sont arrivés à distiller dans l’opinion, toute honte bue, des prétendus liens de parenté, du reste faux, qui lieraient certains candidats de la CENCO et de l’ECC avec leurs Chefs religieux. Outre de la calomnie gratuite, il serait « abject » d’inculquer à toute une nation qu’un Ngombe de Bongandanga, de la province de Mongala, allusion faite à Bokundoa, peut-il être à la fois cousin d’un Mongo de Bolomba dans le Basankusu ( Remy Eale, candidat de l’ECC) ? Dans le même ordre d’idée, comment et depuis quand un Ngbaka de Gemena, de la province de Sud-Ubangi à l’instar d’Ambongo, peut-il en même temps être oncle d’un Mongo de Mbandaka, allusion faite au candidat de Cenco, Cyrille Ebotoko ? Que supercherie et déni de vérité planifiés par les mécontents du bloc « Cenco-ECC).
Par ailleurs, ceux qui soutiennent Me Malonda comme le successeur potentiel de Corneille Nangaa à la tête de cette institution d’Appui à la démocratie ainsi que tous les autres candidats éliminés devraient s’en tenir à la vérité et aux faits vérifiables. Si Catholiques et Protestants avaient respectivement présenté Cyrille Ebotoko et Remy Eale, leurs choix n’étaient motivés que par la compétence, l’intégrité et la capacité ainsi que le courage de dire non aux pesanteurs politiques.
Notons par ailleurs, que depuis leur dernière réunion au Complexe Scolaire Cardinal Monsengwo, les Chefs des Confessions Religieuses n’ont pas réussi à s’entendre sur un candidat commun. Ils se sont en outre, contredits, bloquant ainsi toute la machine.
Ce qui, selon plusieurs observateurs, est une bonne chose qui devrait ramener tout le monde au commencement : l’audit des années Nangaa et Malonda à la CENI.