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RDC : Les femmes entrepreneures sensibilisées au paiement des taxes et impôts par l’ANAPI

Les femmes entrepreneures de Kinshasa ont été sensibilisées aux différentes réformes opérées par le gouvernement de la République, précisément au niveau de l’indicateur paiement taxes et impôts. C’était au cours de l’atelier organisé le jeudi 10 septembre 2020, à Kinshasa, par l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Investissement (ANAPI).

Selon Anthony Kinzo, directeur général de l’ANAPI, cet atelier, organisé avec l’appui de la Cellule d’exécution des Financements en faveur des États Fragiles (CFEF) et mis en oeuvre par la Banque mondiale dans le cadre de son projet de développement du pôle de croissance Ouest, avait pour objectifs entre autres d’outiller ces femmes entrepreneures d’une meilleure connaissance des impôts, droits, taxes et redevances à payer à l’État.

Aussi, il était question de sensibiliser ces femmes évoluant encore dans l’informel à se formaliser, afin de bénéficier de différentes mesures mises en place pour promouvoir les PME (petites et moyennes entreprises, ndlr) et éviter d’être la proie de certains représentants des services étatiques véreux, a précisé Anthony Kinzo.

Par ailleurs, le directeur général de l’ANAPI a indiqué que le choix de l’indicateur « paiement taxes et impots » s’explique par le fait que l’entrepreneuriat féminin, en cette période de crise croissante due à la pandémie de la Covid-19, constitue un refuge pour un grand nombre des familles congolaises.

En présence de la représentante du chef de l’État, de la ministre d’État en charge du genre, famille et enfant, ainsi que des différents panels d’experts, la ministre du plan, Élysée Munembwe, qui a ouvert cette matinée, a rappelé que l’entrepreneuriat féminin constitue un pilier important du programme quinquennal du chef de l’État, Félix Tshisekedi, tel que traduit dans le programme d’action du gouvernement et matérialisé dans le Plan National Stratégique de Développement (PNSD).

A l’en croire, ce forum se justifie par le souci de voir l’entrepreneuriat féminin finalement débarrasser de toutes formes d’obstacles qui l’empêchent de booster réellement la croissance pour le relèvement national.

Élysée Munembwe a relevé quelques obstacles, notamment : l’accès difficile au marché de financement, la faible sécurité juridique et judiciaire dans la pratique des affaires, les tracasseries de tout genre, la fiscalité et la para-fiscalité lourdes, la difficile conciliation entre la vie familiale et la vie professionnelle, pour les femmes entrepreneures mariées, l’impréparation à l’entrepreneuriat pour certaines, l’absence des formations adéquates et la non-maîtrise des charges professionnelles spéciales, etc.

Elle a souligné que tous ces couacs sus-evoqués constituent autant de pesanteurs dont certaines ont déjà été prises en charge par le gouvernement, à travers notamment la suppression de l’autorisation maritale pour une femme d’entreprendre.

Les panels d’experts de l’Office National de l’Emploi (ONEM) ainsi que la Direction Générale de l’Impôt (DGI) et la Direction Générale des Recettes Administratives, judiciaires, Domaniales, et de participations (DGRAD) ont, chacun, entretenu l’assistance autour de leurs missions respectives, de ce qu’est et a été leur rôle dans l’assainissement de l’actuel climat des affaires, précisément sur les réformes opérées dans l’indicateur paiement taxes et impôts. Ils ont, en outre, parlé du type des taxes ou impôts qu’ils perçoivent, avant d’insister sur la nécessité d’en être en règle.

L’atelier s’est clôturé par l’engagement de l’ANAPI d’organiser désormais des matinées sectorielles, question de permettre aux femmes entrepreneures d’avoir un bon moment d’informations et d’échanges avec chaque service intervenant.

Papy Mumputu

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