Après une vive tension observée, ce mercredi 20 janvier 2021 dans la matinée, le calme est revenu à la prison urbaine de Mwene-Ditu, dans la province de Lomami. Des détenus de cette maison carcérale exigent la tenue des audiences pour qu’ils soient fixés sur leurs sorts.
Selon le directeur de la prison, Jules César Mupong Mwiit, la goutte d’eau qui a débordé le vase serait le décès, mardi 19 janvier 2021, d’un détenu incarcéré depuis plusieurs mois dans cette prison, affirme le directeur de la prison centrale de Mwene-Ditu. Ce détenu est mort sans être fixé sur son sort, car il n’avait jamais comparu au Tribunal de grande instance, depuis son incarcération.
Pour manifester leurs mécontentements, les détenus ont cassé des portes et des fenêtres pour tenter de s’évader, mais ils ont été maitrisés par le renfort des militaires et policiers déployés sur place. Ces derniers ont procédé à quelques tirs de sommation pour les dissuader à rester dans leurs cellules.
« Il y a des infractions dont on fixe devant le Tribunal de grande instance. Certaines infractions sont fixées auprès du Tribunal de paix. Ni le Tribunal de grande instance, ni le Tribunal de paix, aucune juridiction ne se présente à Mwene-Ditu. C’est ainsi qu’ils réclament leurs droits. Ils estiment qu’ils meurent sans comparaitre. C’est ça le soulèvement qui se passe à la prison », a dit à Actu30.cd, Jules César Mupong Mwiit, directeur de la prison de Mwene-Ditu
Et d’ajouter que les tirs entendus étaient pour calmer la tension à la prison. « Les balles tirées par les gardes étaient pour calmer la tension, aucun décès ni blessé n’a été signalé « , a-t-il précisé.
Il sied de signaler que la prison centrale de Mwene-Ditu ne dispose pas des médicaments pour les détenus malades, encore moins de stocks de ration alimentaire depuis plusieurs mois, selon le directeur de cette maison carcérale.
Merveille Mpandanjila
