La Haute Cour Militaire a débuté, ce mardi 25 mai, à la prison militaire de Ndolo, à Kinshasa, le procès sur les massacres de Yumbi, dans la province de Maï-Ndombe.
Plus de 70 prévenus sont poursuivis pour plusieurs griefs par l’auditorat général des Forces Armées de la République Démocratique du Congo dans le dossier pénal inscrit sous 010/20.
Il s’agit notamment de Mbanda Mazini Sébastien, Mbili Ngono Joël, Lianga Kunimba Akas, Mbieme Mokoko, Mpambe Mambeli, Sabete Ambete, Komiko Mapuku, Lokwa Mokwe, Ngo Antete, Satete Anzolo, Mayo Mapuli, etc.
Après appel de la cause, les prévenus ont été identifiés par la Cour et la cause a été renvoyée au 6 juillet prochain pour permettre à la défense de lever copie du dossier et préparer sa défense.
Par ailleurs, dit la Haute Cour Militaire, d’autres prévenus n’ont pas été valablement notifiés de la date de l’audience, c’est ainsi que l’audience a été remise au 6 juillet prochain.
Ces 89 prévenus sont auteurs présumés des évènements qui se sont déroulés les 16 et 17 décembre 2018 à Yumbi et ayant conduit à des affrontements violents entre deux communautés : les Banunu et les Batende.
Ces affrontements interethniques entre les deux communautés dans la province du Maï-Ndombe avaient fait plusieurs centaines de morts et des dizaines de milliers de réfugiés qui ont traversé vers le Congo-Brazzaville.
En cette date, ces violences avaient aussi provoqué l’annulation des élections présidentielle et législatives dans cette partie de la province de Maï-Ndombe.
Ces tensions ont commencé après la mort du chef de Banunu, Mantoma Fédor. Celui-ci est décédé à Kinshasa, pendant un séjour privé, le 2 décembre 2018.
Selon certaines sources, sa mort a provoqué des tensions parce que sa communauté a jugé bon de l’enterrer dans la parcelle familiale, là où fut inhumé son père.
Ce qui a été mal perçu par la communauté Batende. Ils se sont donc opposés à ce type d’enterrement.
Le rapport des Nations-Unies, publié en mars 2019, a fait état de 535 morts et plusieurs déplacés.
Emery Yakamua